Charles Cottet, Femmes de Plougastel au pardon de Sainte-Anne-la-Palud


Charles Cottet (1863-1925). Femmes de Plougastel au pardon de Sainte-Anne-la-Palud. Huile sur toile, 1904. © Coll. et cliché Musée des beaux-arts, Quimper

Ce tableau représente des Femmes de Plougastel au pardon de Sainte-Anne-la-Palud dans le sud Finistère, non loin de Quimper. Un pardon est un pèlerinage, dont la popularité était parfois seulement locale, parfois beaucoup plus large. Celui de Sainte-Anne-la-Palud, célébré à la fin du mois d’août, demeure l’un des plus renommés du Finistère. Ces femmes s’y sont sans doute rendues en bateau depuis la presqu’île de Plougastel. Elles sont venues pour prendre part, le dernier dimanche du mois d’août, à la procession durant laquelle la statue miraculeuse de la sainte est portée, à travers les dunes et les prairies qui entourent la chapelle. Chaque commune ou paroisse du Finistère était à cette époque caractérisée par une mode vestimentaire particulière. Celle de Plougastel était remarquable par la vivacité de couleurs des costumes.
L’histoire de ce tableau est assez surprenante : d’abord présenté au Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts en 1904, il fut dans les années 1920 l’un des fleurons de la salle française de l’Albright-Knox Art Gallery de Buffalo, aux Etats-Unis. Pour des raisons encore inconnues, il fut vendu chez Christie’s à New York en 1982 et acheté par Roger Prigent, Breton de New York, photographe de mode puis antiquaire et collectionneur, qui l’accrocha dans son appartement de Manhattan en souvenir de ses origines bretonnes. A son décès en 2012, cette toile revint à ses cousins rennais Pierre et Françoise Hardy, qui, après moult négociations, parviennent à ramener le tableau sur ses terres d’origine et le déposèrent au musée des beaux-arts de Quimper.
C’est donc une œuvre inédite, jusque-là seulement connue à travers une esquisse conservée à Rennes.